dimanche 23 août 2015

Mises en couleurs : Le roi cassé...

En 2005, j'ai réalisé les couleurs de l'album de Nicolas Dumontheuil, Le roi cassé, aux éditions Casterman.
La couverture présentée ici est finalement devenue la quatrième de couverture de l'album.















mercredi 19 août 2015

Tartarin : version inédite !

Au tout début du travail sur le roman d’Alphonse Daudet, nous avions eu l’idée, Isabelle Merlet et moi-même, de partir sur une adaptation assez libre, qui ne soit pas qu’une « simple version » en bande dessinée du texte original.
L’univers de Tartarin étant quasi exclusivement masculin, nous avions créé le personnage d’une jeune journaliste, décidée à rédiger une biographie du héros provençal.
Le scénario commençait ainsi...

Tarascon, le 17 décembre 1898
Il y a un an, jour pour jour, mourait Tartarin. Aujourd’hui, une vaste foule est réunie sur la place du château pour l’inauguration officielle de la statue qui lui est dédiée. 
Une statue réalisée par Auguste Rodin. Le sculpteur est lui-même venu spécialement de Paris, et écoute le vibrant hommage rendu par le maire de Tarascon au héros disparu.
Dans la foule, Andrée Violine, jeune journaliste envoyée par le quotidien marseillais « Le Sémaphore » pour couvrir l’évènement.
Le maire remémore le passé de Tartarin, sont titre de roi de la chasse à la casquette, son inoubliable interprétation du duo de « Robert le diable », et surtout ce voyage en Algérie, au pays des lions, qui lui valut la gloire dans toute la Provence. 
Puis c’est à Bravida, l’ami fidèle, de dévoiler la monumentale statue, sous les applaudissements de la foule ébahie.
D’autres journalistes sont présents, principalement venus de Paris, et plus intéressés par l’œuvre de Rodin que par le chasseur tarasconnais. S’ils encensent le maître, Andrée, elle, est plus impertinente.
Après les présentations d’usage, un collègue parisien de l’Illustration la taquine au sujet de Tartarin :
— Est-ce vrai, ce que l’on raconte, qu’en fait de héros, ce Tartarin n’était qu’un pauvre benêt chanceux ?
— Est-ce vrai, ce que l’on raconte, rétorque Andrée, que Rodin aurait détourné une œuvre de sa petite protégée pour créer cette statue ?
—... Mais... demandez-lui donc, puisqu’il est là !
À la fin du discours, ne se démontant pas, et sous les yeux incrédules de ses confrères parisiens, Andrée aborde Rodin : 
— Monsieur Rodin, Andrée Violine, du « Sémaphore ». À ce que l’on raconte, vous vous seriez largement inspiré d’une sculpture de Camille Claudel pour réaliser cet hommage à Tartarin. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Tous les officiels sont bouche bée. Rodin la dévisage froidement. Andrée tient son regard.
Alors, Rodin part d’un grand rire, lui tendant sa carte et l’observant de pied en cap :
— Ha ! Ha ! Ha ! Venez donc me voir un jour prochain à mon atelier, mademoiselle, je vous montrerai mes recherches. J’aurai grand plaisir à vous revoir et, qui sait, vous pourriez même poser pour moi... car je vous devine de jolis arguments !
Les rires fusent autour d’eux. Le rouge aux joues, Andrée s’éloigne... 

Malheureusement, la collection Ex-libris de chez Delcourt, notre éditeur, n’accueillant que des adaptations littérales, nous avons dû renoncer à ce projet.

Voici cependant deux documents issus de ce début d’aventure.
D’abord, réalisée par Isabelle, une recherche graphique pour le personnage d’Andrée Violine.
Et puis, le faux Rodin, que je m’étais amusé à élaborer en piochant dans l’œuvre du génial sculpteur.





















jeudi 13 août 2015

Mises en couleurs : Elias le maudit...

En 2004, j’ai travaillé comme coloriste sur la série Elias le maudit, publiée aux Humanoïdes associés, avec Sylviane Corgiat au scénario et Corrado Mastantuono au dessin.

En fait de série, je n’ai réalisé que le tome 1 et les premières pages du tome 2, car, en recevant le premier tome imprimé, j’ai découvert avec stupéfaction que Corrado Mastantuono, au demeurant brillant dessinateur, avait notablement retouché mes couleurs !
Avec mon accord, il avait préalablement demandé à recevoir les fichiers avant l’impression pour, selon ses dires, préciser ici ou là quelques ombres sur les personnages.
Emporté sans doute par son enthousiasme, je découvris que Corrado Mastantuono était allé bien au-delà, sans guère de respect pour mon travail ô combien laborieux sur ces pages surchargées.
Je décidai donc de mettre un terme à cette collaboration, alors que je travaillai déjà sur le tome 2.

La vie de coloriste n’est pas toujours de tout repos dans le relationnel avec les auteurs ! ;-)











samedi 8 août 2015

Mappa Mundi : des recherches, encore...

Une nouvelle salve de recherches graphiques autour de mon projet Mappa Mundi, dont je suis en train de réécrire en partie le scénario...







mardi 4 août 2015

Mises en couleurs : affiches autour des films de Jacques Tati...

Depuis 2001, je suis coloriste de bandes dessinées, ayant à ce jour à mon actif une trentaine d’albums.
Je montrerai de temps à autre quelques pages de ces différentes réalisations.
Aujourd’hui, pour amorcer cette rubrique, voici deux affiches dessinées par David Prudhomme en 2004, inspirées par les films de Jacques Tati, Mon oncle et Trafic. Affiches réalisées à l’époque par les éditions Le Cycliste.
Pour Trafic, j’avais effectué deux versions. Celle avec le coucher de soleil est inédite.